mercredi 30 décembre 2015

MESURES FISCALES DE LA LOI DE FINANCES DE 2015


Anis WAHABI – Expert-Comptable

La loi de finances pour l'exercice 2015 (LF2015) fixe le budget global de l’Etat à 28.900.000.000 dinars contre 27.525.000.000 dinars dans a loi de finances de 2014, soit une augmentation de 5%. Le budget de l’Etat est ainsi financé par des recettes fiscales et non fiscales à raison de 70,3% contre 69,3%, dans la loi de finance complémentaire de 2014 et 67,8% dans la loi de finances initiale de 2014.
Il est toutefois important de souligner, que dans le budget de 2015, les recettes exceptionnelles et les ressources d’emprunts représentent 150% le budget de développement.

MESURES FISCALES EN MATIÈRE D’IRPP ET D’IS

§  Réduction des taux de retenue à la source au titre des opérations d’exportation
Le taux de retenue à la source de 5% au titre d’honoraires, commissions, courtages et loyers, instauré par la loi de finance 2014 et provenant des opérations d’exportation, est ramené à 2,5%.
Le taux de retenue à la source au titre des paiements supérieurs à 1.000 dinars TTC est ramené de 1,5% à 0,5% au titre des ventes à l’export et des opérations réalisées par les entreprises soumises à l’impôt au taux de 10%.
§  Simplification de la procédure de restitution du report d’impôt
Pour les entreprises sous l’égide de la direction des grandes entreprises peuvent désormais bénéficier de la restitution totale des reports d’impôt dans un délai de 7 jours et sans contrôle approfondi préalable, à condition de présenter un rapport spécial du commissaire aux comptes portant sur le report objet de restitution.
§  Suppression de la déductibilité du minimum d’impôt
Le minimum d’impôt sur le revenu ou bénéfice n’est plus déductible, dans tous les cas, de l’impôt dû au titre des exercices ultérieurs.
§  Extension du champ de l’Impôt sur les Sociétés à certaines associations
Les associations qui ne se conforment pas dans leurs activités à la législation relative aux associations sont désormais soumises à l’impôt sur les sociétés.
§  Changement de la base de calcul de la retenue à la source libératoire non opérée
Sur les sommes payées aux non résident, la retenue à la source libératoire non opérée est désormais calculée en considérant le montant payé comme étant le montant net de la retenue à la source.
§  Généralisation de la retenue à la source libératoire à tous les non-résidents exerçant une activité en Tunisie ne dépassant pas 6 mois
Les personnes non résidentes exerçant une activité en Tunisie pour une période ne dépassant pas 6 mois étaient soumises à une retenue à la source libératoire, aux taux suivants :
·        5% du montant brut des rémunérations pour les travaux de construction ;
·        10% du montant brut des rémunérations pour les opérations de montage ;
·        15% du montant brut des rémunérations pour les activités de surveillance ainsi que pour toutes les autres activités et services réalisés par les associés ou les membres des sociétés ou des groupements susvisés.
Cette disposition est désormais applicables à toutes les entités non résidentes exerçant une activité en Tunisie pendant une période inférieure à 6 mois.
Le taux de retenue à la source libératoire de 15% est désormais applicable à toute activité, autre que la construction et le montage.
La possibilité d’opter à la détermination de l’impôt sur la base de la comptabilité réelle est maintenue.
§  Extension du champ d’application de l’imposition des dividendes aux revenus distribués par les établissements tunisiens de sociétés étrangères
A l’instar des revenus distribués par les sociétés tunisiennes, les revenus distribués par les établissements tunisiens de sociétés étrangères sont soumis à une retenue à la source libératoire au taux de 5%, applicable sur les revenus réalisés à partir du 1er janvier 2014 et ce, avec le respect des dispositions des conventions de non double imposition applicables.
§  Exonération des bénéfices d’exploitation agricole et de pêche de la retenue à la source au taux de 1,5%

EN MATIÈRE DE TVA
§  Simplification de a procédure de restitution du report de TVA
Pour les entreprises sous l’égide de la direction des grandes entreprises peuvent désormais bénéficier de la restitution totale des reports de TVA dans un délai de 7 jours et sans contrôle approfondi préalable, à condition de présenter un rapport spécial du commissaire aux comptes portant sur le report objet de restitution.
§  Confirmation du taux réduit de la TVA au titre de certains produits
Le taux réduit de TVA de 12%, appliqué auparavant par décret à certains produits, est confirmé par la loi de finances en l’introduisant dans le tableau B bis annexé au Code de la TVA. Sont concernés par cette mesure notamment : l’électricité d’usage domestique, le pétrole bleu, le gas-oil, les gaz de butane et de propane.

EN MATIÈRE DE DROIT ENREGISTREMENT ET DE TIMBRE
§  Instauration d’un droit optionnel de timbre de voyage
L’instauration d’un droit optionnel de timbre de voyage, d’un montant annuel forfaitaire de 1.000 dinars, quel que soit le nombre de voyage à l’étranger.
§  Exonération des contrats de prêts accordés par la BTS des droits d’enregistrement
L’exonération du droit d’enregistrement qui concernait les contrats de mariage, les contrats de micro-crédit et les contrats d’engagement de production agricole, concerne désormais aussi les contrats de prêts accordés par la Banque Tunisienne de Solidarité.

AUTRES MESURES
§  Hausse temporaire du plafond des ventes sur le marché local effectués par les entreprises totalement exportatrices
Autorisation des entreprises totalement exportatrice à réaliser au plus 50% de leur chiffre d’affaires sur le marché local, au lieu de 30% prévu initialement, et ce au cours de l’année 2015.
§  Modification de certains délais de réponse dans le cadre des procédures de contrôle fiscal
Le délai de 10 jours accordé au contribuable pour répondre aux demandes de renseignement qui lui sont adressées par l’administration fiscale au titre des opérations de vérification préliminaire, est ramené à 20 jours.
Quant au délai de réponse aux résultats de vérification fiscale, il est ramené de 30 à 45 jours.
L’administration fiscale est désormais limitée à un délai de 6 mois pour répondre aux oppositions effectuées par le contribuable sur résultats de vérification fiscale et à 90 jours pour notifier les résultats du contrôle préliminaire, à partir de la date limite accordée au contribuable pour présenter ses réponses.
§  Révision de l’âge limite des camions bénéficiant des avantages accordés aux Tunisiens installés à l’étranger au titre de création de projets
L’âge maximale de camions importés par les tunisiens installés à l’étranger et bénéficiant des avantages fiscaux au titre de création de projet est ramené à 5 ans au lieu de 7 ans.
§  Instauration d’une taxe au titre des paiements en espèce effectués auprès des comptables publics
Une taxe de 1% est appliquée au titre de tout paiement effectué auprès des comptables publics, en espèce et dépassant 10 000 dinars.
Le seuil de 10 000 dinars sera ramené à 5 000 dinars à partir du 1er janvier 2016.
§  Ajustement de la sanction relative aux déclarations par moyens électroniques
La non observation des conditions de déclaration par les moyens électronique est désormais passible d’une amende s’élevant à 0,5% du montant exigible avec un minimum de 1 000 dinars, et ce au lieu de l’ancienne disposition prévoyant une amende de 100 à 5000 dinars.


MESURES FISCALES DE LA LOI DE FINANCES POUR LA GESTION DE 2014


Anis WAHABI
Expert Comptable

La loi de finances pour la gestion de 2014 (LF2014), promulguée le 30 décembre 2013, fixe le budget global de l’Etat à 28 025 000 000 dinars, contre 27 191 000 000 dinars au niveau de la LFC2013. Le budget de l’Etat en 2014 est financé à raison de 67,8% par des recettes fiscales.
Un vue d’ensemble sur la loi des finances nous permet de conclure l’absence de nouveautés majeures dans la conception du système fiscal qui reconnait, toutefois, la création de nouvelles sources d’imposition et le renforcement de certaines taxes existantes.
La nouveauté majeure à signaler concerne l’activation du système d’imposition de l’export.
Les nouveautés fiscales restent, cependant, limitées dans l’attente des décrets d’application concernant plusieurs mesures et du nouveau Code d’Investissement.

I.                   EN MATIERE D’IMPOTS

Allègement de la charge fiscale des personnes à faible revenu
Les salariés, dont le revenu annuel net perçus à partir du 1er janvier 2014, ne dépasse pas 5.000 dinars après abattements au titre de la situation et des charges de famille, bénéficient d’une exonération d’impôt sur le revenu.
Entrée en vigueur du régime définitif à l’exportation
L’application du régime définitif à l’exportation, portant sur l’imposition des bénéfices provenant de l’export au taux réduit d’IS de 10% et la déduction des 2/3 des revenus des personnes physiques provenant de l’export, est entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2014.
Les investissements réalisés et entrés en activité avant le 1er Janvier 2014, continuent à bénéficier de la déduction totale des bénéfices ou des revenus provenant de l’exportation, pendant les 10 premières années d’activité.
Réduction du taux de l’impôt sur les sociétés et imposition des bénéfices distribués
Le taux de l’impôt sur les sociétés fixé auparavant à 30% est réduit de à 25%, pour les bénéfices réalisés à partir du 1er janvier 2014.
Les distributions de bénéfices sous quelque forme que ce soit, sont soumises à une retenue à la source libératoire au taux de 5%. Cette retenue à la source est déductible de l’impôt sur le revenu annuel exigible, ou est restituable, pour les personnes physiques dont les revenus distribués ne dépassent pas 10.000 dinars par an.
Cette imposition des distributions de bénéfices et la retenue à la source y afférente ne s’appliquent pas aux opérations de distribution de bénéfices réalisées à partir des fonds propres figurant au bilan de la société distributrice au 31 décembre 2013, à condition de mentionner lesdits fonds dans les notes aux états financiers déposés au titre de l’année 2013.
Limitation de la déductibilité des opérations commerciales effectuées en espèces
A partir du 1er janvier 2014, les charges, l’achat de marchandises, de biens et de services dont le montant est supérieur ou égal à 20.000 dinars hors TVA, ainsi que l’amortissement des actifs dont le coût d’acquisition est supérieur ou égal à 20.000 dinars, et dont la contrepartie est payée en espèces ne sont plus déductibles de la base imposable.
Le montant de 20.000 dinars est réduit à 10.000 dinars à partir du 1er janvier 2015 et à 5.000 dinars à partir du 1er janvier 2016.
Elargissement de l’assiette du calcul du minimum d’impôt et augmentation de son taux
Les taux et montants du minimum d’impôt ont augmenté, en intégrant le régime d’export.


Ancienne disposition
Nouvelle disposition
Entreprise non encore entrée en exploitation, pendant les 3 premières années
Pas de minimum
Pas de minimum
Minimum d’impôt / revenus de personne physique provenant du marché local
0,1% du chiffre d’affaires local TTC avec un minimum égal à 200 dinars.
100 dinars pour les entreprises en cessation d’activité ou qui ne réalisent pas de chiffre d’affaires.
0,2% du chiffre d’affaires local TTC avec un minimum égal à 300 dinars même en absence de chiffre d’affaires.
Cette procédure est à appliquer à partir de la déclaration de 2013.
Minimum d’impôt / revenus de personne physique provenant du marché à l’export
Pas de minimum
0,1% du chiffre d’affaires :
-    provenant de l’exportation ; et
-    du chiffre d’affaires réalisé par les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit des non résidents,
-    ou du chiffre d’affaires réalisé de la commercialisation de produits ou de services soumis au régime de l’homologation administrative des prix et dont la marge bénéficiaire brute ne dépasse pas 6%,
avec un minimum égal à 200 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.
Ces dispositions sont à appliquer à partir de la déclaration de 2014.
Minimum d’impôt / bénéfice de société provenant du marché local
(lorsque la société n’est pas soumise à l’impôt au taux de 10%)
0.1% du chiffre d’affaires, avec un minimum égal à 350 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.
0.2% du chiffre d’affaires local TTC avec un minimum égal à 500 dinars exigible même en cas de non réalisation du chiffre d’affaires.
Cette procédure est à appliquer à partir de la déclaration de 2013.
Minimum d’impôt / bénéfice de société provenant du marché local :
- lorsque la société est soumise à l’impôt au taux de 10% ; ou
- le chiffre d’affaires réalisé de la commercialisation de produits ou de services soumis au régime de l’homologation administrative des prix et dont la marge bénéficiaire brute ne dépasse pas 6%
0.1% du chiffre d’affaires, avec un minimum égal à 200 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.
0.1% du chiffre d’affaires, avec un minimum égal à 300 dinars exigible même en cas de non réalisation de chiffre d’affaires.
Ces dispositions sont à appliquer à partir de la déclaration de 2014.

Le minimum d’impôt est majoré de 50% en cas de paiement après 30 jours de l’expiration des délais légaux.
Les entreprises et sociétés bénéficiant de la déduction totale de leurs revenus ou bénéfices conformément à leur régimes spécifique continue d’en bénéficier pendant la période restante de l’avantage.
Le minimum d’impôt exigible au titre d’un exercice, est déductible de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés exigible au titre des exercices ultérieurs et ce dans la limite de la cinquième année inclusivement et sans que la déduction aboutisse à un impôt inférieur au minimum d’impôt.
Limitation de la restitution des sommes perçues en trop
La restitution des sommes perçus en trop, qui était limitée aux sommes échues et non prescrites à la date du dépôt de la demande en restitution, est dorénavant limitée aussi au montant du report constaté à la date de l’ordonnancement de restitution des sommes perçues en trop.
Régime spécifique aux Sukuk islamiques
Le bénéfice net des sukuk et leurs revenus ainsi que les produits de liquidation du fonds commun des sukuk sont considérés comme revenu de capitaux mobiliers et sont imposés en tant que tel.
Encouragement de la création des petites et moyennes entreprises
La loi de finances pour l’année 2013 a exempté les PME, entreprises individuelles et sociétés, créées courant l’année 2013 de l’impôt sur les revenus ou l’impôt sur les sociétés, pour une période de 3 ans. Cette disposition concerne :
-          les entreprises de service et de professions non commerciales réalisant un chiffre d’affaire ne dépassant pas 300 000 dinars par an ; et
-          les entreprises de commerce, d’industrie de transformation et de consommation sur place réalisant un chiffre d’affaire ne dépassant pas 600 000 dinars par an.
La LF2014 reconduit cette exonération pour les entreprises nouvelles créées au cours de l’année 2014 exerçant seulement des activités de transformation et dont le chiffre d’affaires annuel brut ne dépasse pas 600 milles dinars. L’exonération s’étale pour ces entreprises sur 5 ans au lieu de 3 ans.
Relèvement de l’assiette forfaitaire en ce qui concerne les bénéfices non commerciaux
L’assiette forfaitaire passible de l’impôt sur le revenu selon le régime de forfait d’assiette est relevée à 80% des revenus TTC au lieu de 70%.
Changements dans le régime forfaitaires
La LF2014 a procédé à un réaménagement du régime forfaitaire en excluant les entreprises qui exercent dans les zones communales de certaines activités qui seront fixées par décret ; et en relevant le montant d’impôt prévu pour les basses catégories du barème d’impôt forfaitaire. Ainsi, les montants d’impôt forfaitaire de 50 et 75 dinars passent successivement à 100 et 150 dinars.
Relèvement de la déduction au titre des enfants à charge étudiant et infirme
Les déductions au titre des enfants à charge étudiant et infirme sont relevés respectivement de 600 et 1000 dinars à 1000 et 1200 dinars.
Elimination du plafond de la redevance sur les revenus dépassant 20 000 dinars
Cette redevance s’applique aux contribuables personnes physiques, soumises à tout régime d’imposition et réalisant un revenus net de 20 000 dinars. La redevance s’élèvant à 1% du revenu net n’est plus plafonné à 2 000 dinars annuellement.

II.                EN MATIERE DE RETENUE A LA SOURCE

Relèvement du taux de la retenue à la source sur les montants payés à des résidents dans des paradis fiscaux
Le taux de la retenue à la source au titre des rémunérations, revenus, revenus de capitaux mobiliers, revenus de valeurs mobilière et intérêt payés aux établissements bancaires, est relevé à 25% lorsque il s’agit de rémunérations ou revenus servis à des personnes résidentes ou établies dans des paradis fiscaux dont la sera fixée par décret.
Unification du seuil de paiement passible de la retenue à la source
Tous les paiements dépassant 1.000 dinars, effectués que ce soit par l’Etat, les entreprises publiques ou privées est soumis à la retenue à la source de 1,5%. Le seuil était auparavant de 2.000 dinars pour les entreprises privées.
Application de la retenue à la source au titre des paiements effectués dans le régime d’export
Les honoraires, commissions, courtage, loyers et rémunération des activités non commerciales provenant des opérations d’exportation sont désormais soumis à une retenue à la source au taux de 5%.
Unification du taux de la retenue à la source au titre des paiements effectués dans les secteurs dont le prix est homologué à marge réduite
Les paiements effectués au titre d’acquisition des produits et services soumis au régime de l’homologation administrative de prix et dont la marge bénéficiaire brute ne dépasse pas 6% sont soumis à la retenue à la source au taux unifié de 1,5%.

III.             EN MATIERE DE TVA

Suppression de l’exonération de la TVA pour les services de santé rendus au profit des étrangers non-résidents
Imposition à la TVA des changements d’affectation des locaux destinés à l’habitation
L’affectation des locaux destinés à l’habitation, bénéficiant des de l’exonération de la TVA, à d’autres usages, entraine le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée qui aurait dû être payée au titre de l’acquisition majorée des pénalités de retard.

Elargissement du champ d’application de la retenue à la source du montant de la TVA
La retenue à la source effectuée par l’Etat, les collectivités locales, les entreprises et établissements publics au taux de 50 % sur le montant de la taxe sur la valeur ajoutée applicable aux montants égaux ou supérieurs à 1 000 dinars TTC ; au titre de leurs acquisitions de marchandises, matériel, biens d'équipements et services, concerne désormais aussi bien les paiements directs que les paiements pour le compte d’autrui.
Exonération de la TVA des entreprises exerçant dans le secteur culturel
Sont désormais exonérées de la TVA les activités de production,  de diffusion et de présentation des œuvres théâtrales, scéniques, musicales, littéraires et plastiques à l’exclusion des représentations réalisées dans des espaces où il est d’usage de consommer des repas et des boissons pendant la séance.
Réduction du taux de la TVA applicable au papier destiné à l’impression des revues de 18% à 6%
Est dorénavant soumis à la TVA au taux de 6%, au lieu de 18%, le papier destiné à l’impression de revues relevant du n°48.10 du tarif des droits des douanes, importé ou acquis localement par les entreprises d’impression de revues.

IV.             EN MATIERE D’IMPOT FONCIER

Il est institué un nouvel impôt sur les immeubles détenus par les personnes physiques dit « Impôt foncier » selon les modalités suivantes :
-           Montant : une fois et demie, la taxe sur les immeubles bâtis ou la taxe sur les immeubles non bâtis, selon le cas,
-          Echéance : au plus tard à la fin du mois de mars de chaque année,
-          Lieu de déclaration : auprès la recette des Finances dans la  circonscription de laquelle se trouve la résidence principale du contribuable
-          Documents : une déclaration selon un modèle spécifique, accompagnée d’une attestation comportant le montant de la taxe sur les immeubles bâtis ou de la taxe sur les immeubles non bâtis exigible sur l’immeuble durant l’année d’exigibilité de l’impôt foncier délivrée  par la collectivité locale concernée.
Ledit impôt n’est pas dû sur :
-          l’habitation principale,
-          les immeubles bâtis exploités par leurs propriétaires pour l’exercice d’une activité industrielle, commerciale ou professionnelle,
-          les immeubles dans le cadre d’une opération d’émission de sukuk conformément à la législation les régissant,
-          les terrains agricoles situés dans les zones agricoles, et ce, sur la base d’une attestation délivrée par les autorités compétentes,
-          les terrains non bâtis situés dans les zones industrielles, d’habitation, de tourisme et dans les zones destinés à un usage artisanal ou professionnel qui sont lotis conformément à la législation et aux réglementations en vigueur,
-          les terrains non bâtis exploités par leurs propriétaires pour l’exercice d’une activité industrielle, commerciale ou professionnelle,
-          les immeubles destinés à la location à condition de joindre à la déclaration de l’impôt foncier une copie de la déclaration annuelle de l’impôt sur le revenu dû sur les revenus fonciers dont le délai de dépôt de déclaration est échu avant l’expiration du délai légal du dépôt de la déclaration de l’impôt foncier.

V.                EN MATIERE DE DROITS D’ENREGISTREMENT

Instauration d’un droit proportionnel pour l’enregistrement des acquisitions de logements auprès des promoteurs immobiliers
L’enregistrement des contrats d’acquisition de logement auprès des promoteurs immobiliers qui était soumis au droit fixe de 20 dinars par page devient soumis à un taux proportionnel de 3% à appliquer sur la partie de la valeur du logement qui excède 150.000 dinars ; sans que le droit acquitté ne soit inférieur au taux fixe de 20 dinars par page.
En cas de changement de la vocation de l’immeuble, les bénéficiaires sont tenus de payer la différence entre le droit payé et le droit proportionnel dû sur les mutations immobilières majorée des pénalités de retard.

Régime spécifique aux Sukuk islamiques et au Fonds commun de Sukuk
Les contrats de mutation de biens conclus par le fonds commun de Sukuk dans le cadre de l’opération d’émission de sukuk sont soumis au droit d’enregistrement au taux fixe de 20 dinars par page.
Les actes de location de biens par le fonds commun de Sukuk dans le cadre de l’opération d’émission de sukuk sont soumis au droit d’enregistrement au taux fixe de 20 dinars par page.
Les contrats de mutation de biens conclus par le fonds commun des Sukuk dans le cadre de l’opération d’émission de sukuk sont inscrits moyennant un droit fixe de cent dinars.

VI.             EN MATIERE DE TAXES DIVERSES

Soumission du chiffre d’affaires provenant de l’exportation à la TCL
Le chiffre d’affaires à l’exportation est désormais soumis à la TCL. Cette mesure couvre le chiffre d’affaires provenant de ou réalisé par :
-          l’exportation,
-          les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit des non-résidents provenant de leur activité avec les non-résidents,
-          les prestataires des services financiers non-résidents provenant de leurs prestations avec les non-résidents,
-          les sociétés d’investissement à capital variable à règles d’investissement allégées provenant de l’utilisation de leurs actifs avec les non-résidents.
Instauration d’une redevance sur les voitures particulière au profit de la caisse de compensation
Cette redevance est recouvrée selon les mêmes délais prévus en matière de taxe de circulation, selon les tarifs suivants :

Voitures particulières
Montant de la redevance en dinars
- Les voitures dont la puissance est égale à :

§  4 chevaux fiscaux
20
§  5 chevaux fiscaux
40
§  6 chevaux fiscaux
70
§  7 chevaux fiscaux
100
§  8 chevaux fiscaux
120
§  9 chevaux fiscaux
140
§  10 chevaux fiscaux
160
§  11 chevaux fiscaux
180
§  12 chevaux fiscaux
500
§  13 chevaux fiscaux
550
§  14 chevaux fiscaux
650
§  15 chevaux fiscaux
750
- Les voitures dont la puissance est égale ou supérieure à 16 chevaux fiscaux ainsi que les voitures de sport
850

Les véhicules soumis à la taxe unique de compensation de transports routiers : un montant égal à 25% de la taxe unique de compensation de transports routiers due.
Mesures pour l’amélioration de recouvrement de la taxe de compensation de transports routiers :
En cas de non paiement de la taxe de circulation, de la taxe annuelle sur les véhicules de tourisme à moteurs à huile lourde ou de l’impôt additionnel annuel sur les véhicules utilisant le gaz de pétrole liquide 30 jours après l’expiration des délais légaux de paiement, les montants dus seront constatés dans les écritures du receveur des finances compétent qui poursuit le recouvrement conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
La prescription des taxes dus sur les véhicules est prolongé jusqu'à l’expiration de la quatrième année civile qui suit l’année civile au cours de laquelle l’impôt est dû tant qu’il n’a pas été prouvé que le véhicule est hors usage, au lieu de la date d’expiration de l’année civile au cours de laquelle l’impôt est dû.

VII.          AUTRES MESURES PROCEDURALES

Déclaration des opérations commerciales effectuées en espèces
Les personnes qui recouvrent en espèces la contrepartie de la fourniture aux clients de marchandises, de services ou de biens, des montants excédant 20.000 dinars, sont tenues de déclarer lesdits montants avec mention de l’identité complète des clients concernés au niveau de la déclaration de l’employeur.
Le non-respect de cette disposition entraîne l’application d’une amende fiscale administrative au taux de 8% de la valeur des montants recouvrés.
Astreindre les paiements effectués par l’Etat et les établissements publics à la présentation d’une attestation fiscale
Le paiement par l’Etat, les collectivités locales, les établissements publics à caractère administratif et les entreprises publiques des montants égaux ou supérieurs à 1000 dinars y compris la taxe sur la valeur ajoutée  revenant à leur fournisseur de marchandises, de services, de travaux et de biens, est subordonné à la présentation d’une attestation délivrée par les services fiscaux attestant que le fournisseur en question a déposé toutes les déclarations fiscales échues et non prescrites à la date de l’ordonnancement du paiement desdits montants ou à la présentation, le cas échéant, des justificatifs prouvant l’établissement d’un calendrier de recouvrement par le receveur de finances au titre des créances fiscales constatées à leur charge à la date de l’ordonnancement du paiement desdits montants .
Autorisation des services fiscaux pour l’accès aux programmes, applications, systèmes informatiques ainsi qu’enregistrements et traitements y afférents
Le droit de communication aux logiciels comptables, accordé par le Code des droits et procédures fiscaux aux agents de contrôle fiscal est étendu aux programmes, systèmes, applications informatiques auxiliaires, fichiers et bases de données utilisées dans la gestion des achats, des ventes, des services, de la facturation, des recettes, des recouvrements, des paiements, des actifs ou des stocks.
La non communication de ces éléments est passible d'une amende de 100 dinars à 10.000 dinars.
Taxe unique de compensation de transports routiers
Le montant annuel de la taxe unique de compensation de transports routiers pour les véhicules et les remorques destinés au transport de marchandises pour propre compte ou pour compte d’autrui et dont la charge utile ne dépasse pas 2 tonnes est fixé comme suit :
-          Transport pour propre compte :
·         Charge utile ne dépassant pas une tonne : 200 dinars,
·         Charge utile supérieure à une tonne et ne dépassant pas   2 tonnes : 400 dinars.
-          Transport pour compte d’autrui :
·         Charge utile ne dépassant pas une tonne : 150 dinars,
·         Charge utile supérieure à une tonne et ne dépassant pas 2 tonnes : 250 dinars.
Pour les véhicules neufs mis en circulation au cours de l’année, la taxe est due sur la base de la période restante à courir jusqu’à la fin de l’année à raison d’un montant égal à 1/12 de la taxe annuelle, et ce, par mois ou fraction de mois.

Les véhicules immatriculés à l’étranger sont astreints durant la période de leurs séjour en Tunisie au paiement de la taxe à raison d’un montant égal à 1/12 de la taxe annuelle correspondant à la même catégorie, et ce, par mois ou fraction de mois.

MESURES FISCALES DE LA LOI DE FINANCES POUR LA GESTION DE 2013


Anis WAHABI
Expert Comptable

La loi de finances pour la gestion de 2013, promulguée le 29 décembre 2012, fixe le budget global de l’Etat à 26 692 000 dinars, financé à 67% par des recettes fiscales.
En absence de la version française de ladite loi, nous nous excusons pour d’éventuels écarts de traduction ou d’interprétation.
Il est claire que la présente loi de finance ne contient pas de nouveautés majeures ni dans la conception du système fiscal, ni dans l’utilisation de la fiscalité comme outil de relance économique et d’encouragement des efforts d’investissement et d’emploi.

I.                   EN MATIERE D’IMPOTS

Prorogation de la déduction totale des bénéfices ou revenus provenant de l’exportation

L’application du régime définitif à l’exportation, portant sur l’imposition des bénéfices provenant de l’export au taux réduit d’IS de 10% et la déduction des 2/3 des revenus des personnes physiques provenant de l’export, est reportée au 1er janvier 2014.

Les investissements réalisés et entrés en activité avant le 1er Janvier 2014, continuent à bénéficier de la déduction totale des bénéfices ou des revenus provenant de l’exportation, pendant les 10 premières années d’activité. La déduction de 50% des bénéfices ou revenus au-delà de cette période sera maintenue jusqu’à l’entrée en vigueur du régime définitif à l’exportation.

Encouragement de la création des petites et moyennes entreprises

La loi de finances pour l’année 2013 a exempté les PME, entreprises individuelles et sociétés, créées courant l’année 2013 de l’impôt sur les revenus ou l’impôt sur les sociétés, pour une période de 3 ans. Cette disposition concerne :
-          les entreprises de service et de professions non commerciales réalisant un chiffre d’affaire ne dépassant pas 300 000 dinars par an :
-          et les entreprises de commerce, d’industrie de transformation et de consommation sur place réalisant un chiffre d’affaire ne dépassant pas 600 000 dinars par an.

Déduction des dotations constituées par les banques au titre des provisions collectives pour couvrir les risques latents sur les engagements courants et les engagements nécessitant un suivi particulier (classe 1)

Les dotations aux provisions sont désormais déductibles dans la limite de 1% du montant total de ces engagements.

Exonérations fiscales spécifiques dans le cadre du projet spécial de logements sociaux

Les projets réalisés dans le cadre du projet spécial de logements sociaux bénéficient de :
-          la réduction du taux d’enregistrement des contrats de transferts des logements sociaux au taux fixe de 20 dinars par contrat et l’exonération du droit dû pour non mention de l’origine de propriété s’élevant à 3%.
-          Exonérations des revenus ou bénéfices réalisés par les projets de construction de logement sociaux, sans minimum d’impôt pour les projets réalisés dans les zones de développement régional et avec minimum d’impôt pour les projets réalisés dans les autres régions.

Prise en compte des déductions au titre des enfants infirmes et étudiant à charge dans le calcul de la retenue à la source sur IRPP

Avant la présente loi de finance, seuls les déductions pour frais professionnels, enfants à charge et comptes épargne action étaient pris en compte dans le calcul de la retenue à la source sur l’IRPP.
Désormais, les déductions suivantes sont prises en charges également :

-          600 dinars par enfant poursuivant des études supérieures sans bénéfice de bourse et âgé de moins de 25 ans au 1er janvier de l'année d'imposition ;
-          1000 dinars par enfant infirme quel que soit son âge et son rang.

Augmentation du taux d’impôt sur la plus value immobilière

Le taux d’impôt sur la plus value immobilière est de :
-          15% au titre des cessions réalisées au cours d’une période de 5 ans à partir de la date de possession,
-          10% au titre des cessions réalisées au-delà d’une période de 5 ans à partir de la date de possession et des cessions de biens hérités quelle que soit la période de détention.

Instauration d’une redevance sur les revenus dépassant 20 000 dinars

Cette redevance s’applique aux contribuables personnes physiques, soumises à tout régime d’imposition et réalisant un revenus net de 20 000 dinars. La redevance s’élève à 1% du revenu net sans dépasser 2 000 dinars annuellement et n’est pas déductible du revenu pour le calcul de l’impôt.

II.                EN MATIERE DE RETENUE A LA SOURCE

Extension du mécanisme de retenue à la source aux contribuables selon le régime BNC forfait d’assiette

Les contribuables personnes physiques soumis à l’impôt dans ce cadre de bénéfice non commercial, ayant opté pour le calcul d’impôt selon le régime de forfait d’assiette sont dorénavant soumis à l’obligation d’effectuer la retenue à la source sur les paiements d’honoraires, commissions, loyers, rémunération des activités non commerciales et d’acquisition de biens immobiliers ou de fonds de commerce.

Réinstauration du régime d’avance sur impôt pour les ventes aux forfaitaires

La loi de finances a réinstauré le régime d’avance sur impôt de 1% sur les achats de marchandises effectués par les bénéficiaires du régime du forfait d’impôt, auprès des industriels et des commerçants grossistes. Cette disposition ne concerne pas les produits soumis au régime d’homologation des prix.
A rappeler que ce régime a été prévu par la loi de finances 2011 et annulé par la loi de finances suivantes pour son impraticabilité.

III.             EN MATIERE DE DROITS D’ENREGISTREMENT

Enregistrement des contrats de transfert des terres agricoles au profit des jeunes promoteurs au taux fixe

Les contrats d'achat des terres agricoles par les techniciens agricoles et les jeunes agriculteurs ou pour l'acquisition des parts des co-indivisaires des promoteurs de projets agricoles dans une exploitation agricole constituant une unité économique, sont soumis au droit d’enregistrement au taux fixe de 20 dinars par page.

Augmentation des droits d’enregistrement des actes de constitution sociétés et de groupement d’intérêt économique

Le droit d’enregistrement qui était de 100 dinars est élevé à 150 dinars par acte.

IV.             EN MATIERE DE TAXES DIVERSES

Exonérations de la gratification de fin de service de la TFP et la FOPROLOS

La gratification de fin de service, dans les limites fixées dans le cadre de la législation régissant le travail ou dans les limites des montants fixés dans le cadre des opérations de licenciement de salariés pour des raisons économiques et approuvées par la commission de contrôle des licenciements ou par l'inspection du travail ou fixées dans le cadre des décisions de la commission d'assainissement et de restructuration des entreprises à participations publiques, sont désormais exonérées de la TFP et la FOPROLOS.

Réduction du taux de la TCL appliquée sur les entreprises vendant des produits soumis au régime de l'homologation administrative des prix

Le taux de la taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial ou professionnel est fixé à 0.2% du chiffre d’affaires local TTC.
Les entreprises, dont le chiffre d’affaires provient, à 80% ou plus, de produits soumis au régime de l'homologation administrative des prix et réalisant une marge brute n’excédant pas 6%, ont le choix entre deux régime :
-          un taux de TCL de 0,1% basé sur le chiffre d’affaire local TTC ;
-          un taux de 25% basé sur le montant de l’impôt dû au titre de l’année dernière (à l’instar des forfaitaires et des entreprises déficitaires).
Ces entreprises peuvent opter pour la deuxième alternative lors de la déclaration fiscale de janvier de chaque année.

Extension des avantages accordés aux tunisiens résidents à l’étranger

Les tunisiens résidents à l’étranger bénéficient, outre les incitations prévues par le code d’incitations aux investissements, d’un avantage spécifique relatif à l’exonération des droits de douane et la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée et du droit de consommation et autres taxes sur le chiffre d’affaires, dus à l'importation ou, dorénavant, à l’achat sur le marché local, des équipements et matériels agricoles nécessaires à leurs projets y compris un camion dont l'âge ne dépasse pas 7 ans, au lieu de 5 ans prévu avant.

Instauration d’une redevance sur les clubs de nuits, les restaurants, les cafés, les salons de thé et les pâtisseries

Cette redevance est au taux de 1% du chiffre d’affaire mensuel hors taxes, appliquée aux contribuables soumis au régime d’imposition  réel ou forfaitaire.

Instauration d’une redevance sur voiture de grand cylindré

Les premières immatriculations des voitures dont le cylindré dépasse 2 litres essence ou 2,5 litres gasoil, sont soumis à une redevance de 5 000 dinars, à l’exception des voitures exploitées par les agences de voyage, les louages et taxis, les auto-écoles, les handicapés, les centres de dialyse, les diplomates et celles acquises dans le cadre du régime suspensif.

Instauration d’une redevance sur les nuitées d’hôtels

Cette redevance est applicable à partir du 1er octobre 2013 et est de 2 dinars pour toute nuitée passé dans les hôtels tunisiens par tout client dépassant 12 ans d’âge.

V.                AUTRES MESURES PROCEDURALES

Extension d’une année des délais d’utilisation des sommes disponibles chez les sociétés d’investissements

Les sociétés d’investissement (SICAR et SICAF) et les OPCVM bénéficient d’une prorogation jusqu’au 31 décembre 2013, pour l’utilisation des sommes disponibles qui auraient dû être investi au 31 décembre 2012.

Instauration d’une obligation de dépôt à l’administration fiscale d’une liste des factures d’achats et de vente en suspension de TVA

Cette procédure doit se faire au plus tard le 28 du mois qui suit chaque trimestre, sur un support magnétique et selon un modèle qui sera communiqué par l’administration.

Renforcement des mesures de lutte contre l’évasion fiscale

Le délai de prescription des poursuites des infractions fiscales pénales qui était de 3 ans à compter de la date de l’infraction est relevé à 5 ans pour les infractions engendrant des peines corporelles en plus des peines financières. Ces infractions concernent notamment les délits de fraude fiscale, malversation sur les factures, etc.
La prescription est interrompue, pour les infractions fiscales pénales, par la notification du procès-verbal constatant l’infraction.

Changement des procédures de transfert à l’étranger

La loi de finance exempte de l’obligation de présenter un quitus fiscal, les opérations de transfert à l’étranger de revenus ou de bénéfices, au titre d’opérations exonérées de l’impôt, hors champs d’application de l’impôt, ayant subi la retenue à la source au taux légaux ou réalisées par des non résidents.
Compte tenu de la faible aptitude des banques tunisiennes à qualifier ces opérations, cette mesure visant à simplifier la procédure initiale se trouve très limitée.

Les Services de l’État, des collectivités locales, des entreprises et établissements publics sont tenus d'effectuer une retenue à la source au taux de 50 % sur le montant de la taxe sur la valeur ajoutée applicable aux montants égaux ou supérieurs à 1 000 dinars TTC, payés au titre de leurs acquisitions de marchandises, matériel, biens d'équipements et services.
La loi de finances 2013 ajoute à cette liste les acquisitions de biens immobiliers et de fonds de commerce.

Instauration d’une pénalité pour non apurement des bons de commande

Le non apurement des bons de commande visés par les services de l’administration fiscales est soumis à une pénalité de :
-          2 000 dinars au titre de chaque bon de commande non apuré parmi les 5 premiers bons de commande ;
-          5 000 dinars au titre de chaque bon de commande non apuré au-delà des 5 premiers bons de commande.

Encouragement de recrutement des ouvriers de chantiers


Tout recrutement d’un ouvrier de chantier enregistré au gouvernorat depuis 1 an au moins, bénéficie pendant 5 ans, de la prise en charge par l’Etat de 50% de son salaire (limité à 250 dinars), de la cotisation patronale à la sécurité sociale et d’une exonération de la TFP et la FOPROLOS.